La crise qui secoue l’Université de Lomé prend une ampleur inquiétante. Alors que l’administration tente de réaffirmer son autorité, les enseignants dénoncent une gestion autoritaire et un manque de dialogue. Dans un communiqué du 19 février 2025, le président de l’université, Kpodar, a martelé sa volonté de maintenir l’ordre sur le campus, quitte à user de “tous les moyens nécessaires”. Cette déclaration, loin de calmer les esprits, a provoqué l’ire du corps professoral, qui se sent méprisé et réduit au silence.
Le 20 février, les enseignants ont répondu par une déclaration officielle, dénonçant un “moratoire de discussions” stérile et une administration qui refuse d’honorer ses engagements. Selon eux, leurs revendications ne sont pas de simples doléances, mais des droits acquis que l’université bafoue. Ce climat de défiance généralisée commence à inquiéter les étudiants, qui voient s’éloigner la perspective d’une année académique sereine.
Alors que les tensions s’intensifient, les enseignants annoncent un durcissement du mouvement. Un sit-in en tenue noire est prévu dans les jours à venir, symbole de leur détermination face à une administration jugée intransigeante. De son côté, Kpodar campe sur ses positions, laissant planer la menace d’une paralysie totale des activités académiques.
À l’approche des examens, l’issue de cette crise demeure incertaine. Si aucun compromis n’est trouvé rapidement, l’Université de Lomé risque de plonger dans une impasse dont les conséquences pourraient être désastreuses pour toute la communauté universitaire.