Le dernier rapport de Transparency International dresse un constat alarmant sur la corruption à l’échelle mondiale, et le Togo n’échappe pas à cette réalité préoccupante. Avec un score de 32 sur 100, le pays se classe au 26ᵉ rang des nations africaines les plus corrompues, à égalité avec le Kenya et l’Angola.

Ce résultat souligne les défis persistants dans la lutte contre la corruption au Togo, où les mécanismes de transparence et de contrôle peinent à produire des résultats tangibles. L’Afrique subsaharienne demeure la région la plus affectée, affichant une moyenne de 33 points, bien en deçà de la moyenne mondiale de 43 points.

Les effets de la corruption sont particulièrement visibles dans la gestion des marchés publics, des fonds étatiques et des services administratifs. Ces pratiques compromettent l’efficacité des institutions et réduisent la confiance des citoyens envers l’État. Par ailleurs, Transparency International alerte sur l’impact négatif de la corruption sur les initiatives climatiques, un domaine clé pour le Togo qui s’est engagé dans plusieurs projets environnementaux.

Alors que le pays ambitionne d’attirer des investissements étrangers et de renforcer ses infrastructures, cette perception élevée de la corruption constitue un frein au développement économique et social. Comparé aux nations les moins corrompues comme le Danemark (90 points) ou la Finlande (88), le Togo doit redoubler d’efforts pour améliorer la transparence et la gouvernance.

Si le pays évite les dernières places occupées par la Somalie et le Soudan du Sud, il partage néanmoins le classement avec des États où la corruption reste un défi majeur. Cette situation appelle à des réformes structurelles et à une volonté politique accrue pour lutter efficacement contre ce fléau et favoriser un environnement propice à un développement durable.