Un prêtre togolais de 46 ans, en poste à Belfort, s’est retrouvé au centre d’une affaire judiciaire retentissante. Accusé d’agression sexuelle, il a été jugé en son absence le 7 janvier 2025 et condamné à un an d’emprisonnement ferme. Fuyant la justice, il a regagné son pays d’origine, laissant derrière lui une plaignante marquée par l’abus et une communauté sous le choc.
Les faits remontent au 4 juillet 2023. Une femme en quête de réconfort spirituel après un burn-out s’est rendue au presbytère du prêtre. Selon son témoignage, relayé par Radio-France, l’homme d’Église, sous l’emprise de l’alcool, aurait exercé sur elle des attouchements non consentis, tentant de l’embrasser et de la contraindre physiquement. Face à son refus et à sa menace d’alerter le voisinage, il a finalement renoncé.
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La défense a plaidé que l’accusé n’avait pas fui, mais qu’il s’était rendu au Togo pour assister à des funérailles. Or, la contradiction des dates a renforcé les soupçons quant à son absence préméditée. Le tribunal correctionnel de Belfort a rejeté cette version et a émis un mandat d’arrêt à son encontre.
Le ministère public avait initialement requis une peine de deux ans avec sursis, mais le tribunal a opté pour une sanction plus sévère, prononçant une interdiction définitive de séjour en France et son exclusion de ses fonctions ecclésiastiques. Cette affaire soulève une fois de plus la question de la responsabilité des institutions religieuses face aux comportements répréhensibles de certains de leurs membres. Une fuite peut-elle effacer une faute ? Pour la justice française, la réponse est claire.