Le 20 janvier 2025, la Cour constitutionnelle togolaise a validé 89 candidatures sur les 92 dossiers soumis par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour les premières élections sénatoriales du pays, prévues le 15 février. Parmi ces candidats, 78 sont affiliés à des partis politiques et 11 se présentent en indépendants. Ce scrutin historique vise à élire 41 sénateurs pour représenter les 39 préfectures du Togo.

Une étape importante : le paiement des cautions

Pour confirmer leur participation, les candidats doivent régler une caution de 300 000 FCFA pour les hommes et 150 000 FCFA pour les femmes, sous un délai de 48 heures. Cette exigence constitue la dernière formalité avant la compétition électorale.

Un boycott marqué de l’opposition

Toutefois, ces élections se dérouleront sans plusieurs partis d’opposition majeurs. L’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et la Dynamique pour une majorité du peuple (DMP) ont décidé de boycotter le scrutin. Ces formations politiques dénoncent la création du Sénat, qu’elles qualifient de fruit d’un “coup d’État constitutionnel” ayant conduit à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Selon elles, cette réforme renforce la domination du pouvoir en place et marginalise les voix dissidentes.

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Un scrutin historique, mais contesté

Bien qu’inédit, ce scrutin suscite des interrogations sur sa légitimité et son inclusivité, notamment en l’absence de plusieurs partis d’opposition. Le contexte de tensions politiques et les accusations de favoritisme envers la majorité en place jettent une ombre sur cet événement marquant de la vie institutionnelle togolaise.

Alors que les démarches administratives des candidats se finalisent, le Togo se prépare à une échéance électorale qui pourrait redéfinir son paysage politique et institutionnel.