Le gouvernement béninois a récemment annoncé un assouplissement des restrictions sur l’exportation de certains produits à destination du Niger. Une note officielle, signée par le Directeur Général Adjoint des Douanes, a détaillé les nouvelles directives encadrant le commerce transfrontalier entre les deux pays.

Désormais, des produits importés comme le riz, les conserves et l’huile peuvent être exportés vers le Niger. Cependant, les produits vivriers locaux tels que le maïs, le mil et le sorgho restent strictement interdits à l’exportation. Cette mesure vise à protéger les réserves alimentaires du Bénin et à garantir la sécurité alimentaire nationale, un enjeu crucial dans un contexte régional marqué par des défis climatiques et économiques.

En parallèle, les autorités douanières ont souligné leur engagement à faciliter la circulation des marchandises et des personnes. Toutefois, des contrôles rigoureux seront renforcés pour prévenir l’entrée de produits illicites, notamment des armes et des munitions. Les inspections sur les routes et les voies fluviales seront intensifiées afin de contrer tout risque lié à la prolifération des groupes armés terroristes dans la région.

Le gouvernement a également réitéré l’interdiction formelle de toute forme de rançonnement dans les zones frontalières. Cette initiative vise à garantir un climat de confiance et à favoriser des échanges économiques fluides.

Ce nouveau cadre témoigne de la volonté du Bénin de soutenir les relations commerciales avec le Niger tout en préservant ses intérêts stratégiques. Cet équilibre entre ouverture économique et sécurité nationale reflète une gestion proactive des enjeux transfrontaliers, renforçant ainsi le rôle du Bénin comme acteur clé de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.