Les nouvelles autorités du Niger viennent de poser les conditions pour une reprise de coopération avec l’Union Européenne. Dans une interview accordée au media russe Sputnik , le premier ministre du Niger, Lamine Zeine a indiqué que l’adoption des sanctions par l’Union Européenne contre la population nigérienne avait mis fin dès le départ à la coopération entre son pays et l’organisation. Lamine Zeine estime que pour renouer un partenariat, l’UE doit revoir sa copie.

Il n’a pas également manqué de préciser que son pays serait prêt à coopérer de nouveau avec Bruxelles à la seule condition que cette coopération repose sur une considération réciproque « L’Union européenne a pris la décision d’interrompre sa coopération avec le Niger en sanctionnant les populations au lendemain du coup d’État du 26 juillet.

Du coup, si l’Union européenne, qui nous a aidés depuis des années, aujourd’hui estime qu’elle doit interrompre sa coopération, grand bien lui fasse. Ce n’est pas pour autant que nous allons nous accrocher à une coopération qui, le plus souvent, est assortie d’un certain nombre de conditionnalités qui tranchent avec nos valeurs. Je pense, je souhaite que la raison soit entendue et que s’ils le désirent, nous puissions reprendre une coopération qui, cette fois-ci, devait être fondée sur le respect mutuel » a t-il laissé entendre


Apres le coup d’état intervenu au Niger le 26 juillet, l’Union Européenne a imposé non seulement des sanctions contre la population nigérienne mais également contre les nouvelles autorités du pays.


Le Niger de son côté a dénoncé deux accords militaires avec l’organisation dans la lutte contre le terrorisme ce 04 décembre 2023. Quelques jours plutôt, le gouvernement nigérien a également abrogé une loi criminalisant le trafic de migrants. Adoptée en mai 2015 à la demande expresse de Bruxelles, la loi criminalisant la migration au Niger est une sorte d’approche sécuritaire qui consiste à freiner la migration dite irrégulière vers l’Europe.