Le Royaume-Uni a imposé des sanctions à Isabel Dos Santos, fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, accusée de détournement de fonds publics au profit d’enrichissements personnels. Cette décision marque un tournant dans la lutte contre la corruption transnationale, en ciblant non seulement Dos Santos, mais également deux de ses proches collaborateurs, Paula Cristina Fidalgo Carvalho das Neves Oliveira et Sarju Raikundalia.

Des sanctions ciblées

Les mesures britanniques incluent un gel des avoirs et une interdiction de séjour sur le territoire pour les trois individus. Selon le ministère britannique des Affaires Étrangères, ces sanctions visent à rendre le Royaume-Uni moins accueillant pour les acteurs corrompus. Ce signal fort s’inscrit dans une stratégie plus large visant à lutter contre l’utilisation des richesses illicites dissimulées dans le pays.

Un parcours controversé

Isabel Dos Santos, souvent présentée comme la première femme milliardaire d’Afrique, doit sa fortune à ses activités dans les secteurs stratégiques de l’Angola, notamment le pétrole et les diamants. Fille de José Eduardo dos Santos, qui a dirigé l’Angola pendant près de quatre décennies, elle est accusée de s’être enrichie en détournant des ressources publiques. Toutefois, l’intéressée réfute fermement ces allégations, les qualifiant de persécution politique orchestrée par ses adversaires.

Un signal fort contre l’impunité

Cette initiative britannique intervient dans un contexte de pressions internationales accrues sur les élites corrompues, notamment en Afrique. Elle souligne également le rôle clé des pays occidentaux dans le blocage des flux financiers illégaux.

Alors que Dos Santos continue de nier les accusations, ces sanctions pourraient marquer un tournant dans les efforts visant à faire rendre des comptes aux responsables de malversations économiques. Le Royaume-Uni envoie ainsi un message clair : les abus de pouvoir et la corruption ne resteront pas sans réponse sur la scène internationale.