Quelques jours après les déclarations du ministre des Droits de l’homme, Christian Trimua, Me Paul Dodji Apevon, président du parti d’opposition Forces Démocratiques pour la République (FDR), a vivement critiqué l’enquête des autorités togolaises concernant l’attaque survenue au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA). Dans une interview accordée à Global Africa Télésud ce dimanche, l’opposant a exprimé ses doutes quant à la transparence de l’enquête, qualifiant celle-ci de « façade » et affirmant que les autorités pourraient être impliquées dans l’incident.

L’attaque du 29 septembre 2024, au cours de laquelle plusieurs membres de la CDPA, y compris le député sénégalais de la CEDEAO Guy Marius Sagna, ont été violemment pris pour cible, a soulevé de vives inquiétudes. Pour Me Apevon, cet acte montre l’incapacité des autorités togolaises à garantir la sécurité de personnalités étrangères et de citoyens togolais lors de rassemblements officiels. « Ce qu’ils font est une honte pour notre pays », a-t-il déclaré, estimant que cet incident ternit l’image internationale du Togo et mine la confiance des citoyens.

Face à ce qu’il perçoit comme une enquête peu crédible, Me Apevon a plaidé pour l’intervention d’instances internationales, comme la CEDEAO, pour assurer l’impartialité et la transparence des investigations. Selon lui, seules de telles instances pourraient garantir une enquête objective.