L’Algérie a officiellement exprimé son intention de réviser l’accord d’association avec l’Union européenne (UE), afin qu’il reflète un équilibre équitable entre les deux parties. Lors de la cérémonie marquant la Journée nationale de la diplomatie, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a souligné la volonté de son pays de renforcer un partenariat « équilibré, bénéfique et ciblé » avec l’UE, tout en insistant sur l’importance d’un développement économique durable.

Ahmed Attaf a précisé que le partenariat devrait avant tout respecter l’équilibre des intérêts entre l’Algérie et l’UE, en soutenant les efforts de développement sans imposer de conditions restrictives. Il a appelé à dépasser la simple logique de profit commercial pour une approche stratégique plus globale, intégrant les principes de durabilité et de coopération à long terme.

Le ministre a également évoqué une révision de cet accord dans un climat de confiance et de compréhension, en tenant compte de la nouvelle réalité économique de l’Algérie. L’objectif est de faire de l’accord un outil clé pour atteindre les objectifs de développement durable du pays.

Le président Abdelmadjid Tebboune a quant à lui annoncé que les négociations avec l’UE débuteront en 2025. Selon lui, cette révision se fera dans un esprit amical et flexible, évitant tout conflit, malgré les divergences économiques. Tebboune avait déjà exprimé le souhait d’une révision « point par point » de cet accord, qu’il considère désavantageux pour l’Algérie.

L’accord d’association algéro-européen, en vigueur depuis 2005, visait la levée progressive des barrières tarifaires. Toutefois, l’Algérie a plusieurs fois reporté son application complète, estimant que certaines dispositions nuisaient à son économie nationale.