Le 23 septembre 2024, le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyelem de Tambèla, a exprimé son désir d’intégrer les BRICS, une alliance regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Cette annonce, relayée par la Primature, intervient après la signature, en juin 2023 à Ouagadougou, d’un mémorandum d’entente entre le gouvernement burkinabé et l’Alliance internationale des BRICS.

Selon Kyelem de Tambèla, l’adhésion du Burkina Faso à cette organisation permettrait de contrer la domination des devises occidentales comme le dollar et l’euro, tout en favorisant un commerce international plus équitable. Cette démarche est vue comme une opportunité de renforcer les partenariats économiques du pays, en diversifiant ses relations commerciales et en s’affranchissant de la dépendance aux monnaies traditionnelles.

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La déclaration du Premier ministre a été faite lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de Russie au Burkina, Igor Martynov. Ce dernier a salué les efforts du Burkina pour consolider ses relations avec les membres des BRICS, soulignant l’importance de cette coopération pour le développement du pays.

Le mémorandum d’entente signé en 2023 ouvre la voie à une coopération multisectorielle. Parmi les domaines ciblés figurent l’économie, la santé, l’éducation, les infrastructures, ainsi que les transports, l’énergie et la culture. Cette vaste palette de secteurs souligne l’ambition du Burkina Faso de tirer profit de l’expertise et des ressources des BRICS pour stimuler son développement et diversifier son économie.

L’adhésion aux BRICS représenterait un tournant majeur pour le Burkina Faso, lui offrant une alternative aux institutions économiques traditionnelles et une voie vers une plus grande indépendance économique.