Les autorités nigériennes rejettent la décision du groupe français Orano de suspendre la production d’uranium dans le pays, qualifiant cette démarche d’unilatérale. La direction de la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) dans un communiqué, a souligné que, selon les statuts et les accords de partenariat, toute décision concernant l’avenir de la société doit être prise conjointement par les deux actionnaires.
Le communiqué de SOMAÏR précise que la Société du patrimoine des mines du Niger (Sopamin), coactionnaire, n’a pas été consultée, ce qui constitue un manque de transparence et une violation des principes de gouvernance. La direction de SOMAÏR a par la même occasion, ajouté que toutes les mesures nécessaires étaient mises en place pour poursuivre les activités de la société.
Le groupe Orano a annoncé, il y a quelques jours, la suspension de la production d’uranium. Il justifie sa décision par des difficultés financières et par la fermeture des frontières avec le Bénin, ce qui impacte négativement les exportations. Ce revirement fait suite à des tensions entre le gouvernement nigérien et la société française, qui a vu son permis d’exploitation d’un des plus grands gisements au monde, celui d’Imouraren, annulé, les réserves étant estimées à 200 000 tonnes. Actuellement, Orano détient 64 % de SOMAÏR, tandis que Sopamin en détient 36 %.