La Cour Pénale Internationale (CPI) se prépare à fermer son bureau à Abidjan en 2025, une décision qui devrait être officiellement annoncée aux autorités ivoiriennes ce jeudi 19 septembre 2024. Ce retrait marque un tournant dans la présence physique de l’institution internationale en Côte d’Ivoire, mais la CPI continuera de mener ses enquêtes sur les accusations de crimes contre l’humanité des années 2000.
Le gouvernement ivoirien semble accueillir cette nouvelle sans opposition, avec le porte-parole affirmant que la fermeture du bureau témoigne de l’efficacité des « juridictions nationales désormais pleinement opérationnelles ». Cependant, cette décision suscite des préoccupations parmi les défenseurs des droits de l’homme, qui craignent que l’absence de présence physique ne compromettre l’efficacité des enquêtes en cours.
La CPI reste engagée dans deux dossiers cruciaux : la crise post-électorale de 2010-2011, marquée par plus de 3 000 morts, et les événements politico-militaires de la période 2000-2010. Ces affaires ont conduit à l’incarcération de l’ancien président Laurent Gbagbo et de l’ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé, bien que tous deux aient été acquittés par la CPI.
Bien que la CPI assure la continuité de ses enquêtes, la fermeture de son bureau physique pourrait affecter la dynamique des investigations et la perception de l’engagement international envers la justice en Côte d’Ivoire. Le retrait de la CPI soulève ainsi des questions sur l’avenir des procédures judiciaires et l’efficacité des mécanismes de justice dans un contexte politique et sécuritaire complexe.