Le président des Comores, Azali Assoumani, a été victime d’une attaque à l’arme blanche ce vendredi lors des funérailles d’un grand cheikh à Salimani-Itsandra, une commune proche de Moroni, la capitale de l’archipel. Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État, âgé de 65 ans, a été légèrement blessé mais sa vie n’est pas en danger. Après avoir reçu des soins, il a regagné son domicile.

L’agresseur, un jeune gendarme âgé de 22 ans, a été arrêté par les services de sécurité. Bien que les motivations de son acte restent inconnues, l’incident a choqué les témoins présents lors de cette cérémonie. Selon ces derniers, l’assaillant se trouvait dans la pièce où était exposé le corps du notable décédé lorsqu’il a soudainement attaqué le président. Un homme qui a tenté de s’interposer a été blessé à la main.

Cet attentat intervient dans un climat politique déjà tendu dans l’archipel. Réélu en janvier lors d’une élection contestée, Azali Assoumani est souvent accusé d’autoritarisme croissant par ses opposants. Son retour au pouvoir en 2016, après une première présidence en 2002, ainsi que la nomination de son fils, Nour El Fath Azali, comme secrétaire général du gouvernement, suscitent de vives critiques.