Le Kenya a annoncé ce jeudi 22 août 2024 son intention de construire sa première centrale nucléaire d’ici 2034, marquant un tournant majeur dans sa stratégie énergétique. Le Premier secrétaire du cabinet, Musalia Mudavadi, a révélé que ce projet ambitieux prévoit la mise en service d’un réacteur de recherche dans les années 2030, avec la centrale complète de 1.000 mégawatts prévue pour une réalisation ultérieure.
La centrale sera localisée sur la côte de l’océan Indien, une décision qui suscite déjà des préoccupations parmi les militants et les communautés locales. Les critiques soulignent des enjeux de sécurité et des impacts environnementaux potentiels, appelant le gouvernement à privilégier des solutions d’énergie renouvelable plus sûres.
Le coût estimé du projet est de 500 milliards de shillings kényans (environ 3,5 milliards d’euros). Selon les déclarations de M. Mudavadi, la construction de la centrale vise à augmenter la capacité énergétique du Kenya, réduire les émissions de CO2 et générer des emplois. Ce projet s’inscrit dans la volonté du pays de jouer un rôle de leader en matière d’énergie propre, dans le cadre de sa stratégie de développement durable.
Le Kenya, qui produit actuellement environ 90 % de son électricité à partir de sources renouvelables telles que l’énergie géothermique, hydroélectrique, éolienne et solaire, aspire à atteindre 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2030. Ce nouvel engagement pour l’énergie nucléaire fait partie de cette vision plus large.
Par le passé, le Kenya avait envisagé des accords avec la Chine pour la construction d’une centrale nucléaire, mais ces projets n’ont pas vu le jour. Actuellement, l’Afrique du Sud est le seul pays africain à posséder un programme nucléaire civil avec deux réacteurs opérationnels depuis plus de 30 ans.