La Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) n’existe plus depuis une semaine, après avoir été dissoute par le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. Créée en décembre 2015 sous l’administration de l’ancien président Macky Sall, la CNDT avait pour mission de soutenir la coopération territoriale et d’aider les collectivités locales à former des groupements d’intérêt communal ainsi que des établissements publics territoriaux. Benoît Sambou, l’ancien dirigeant de la commission, a été officiellement informé de cette décision, selon la radio privée RFM.

La dissolution de la CNDT marque le début d’une série de réformes plus vastes que le nouveau président envisage pour moderniser et rationaliser les institutions sénégalaises. Cette mesure est perçue comme une tentative de réduire les dépenses publiques en éliminant les institutions jugées coûteuses et créées pour des raisons politiques sous l’ancienne administration. Cette démarche est accueillie positivement par plusieurs observateurs qui saluent l’effort de réforme des nouvelles autorités.

Parmi les institutions menacées par ces réformes, on trouve le Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), ainsi que le Haut conseil du dialogue social (HCDS). Ces institutions, semblables à la CNDT, avaient été mises en place sous le précédent régime pour intégrer des clients politiques et sont désormais sous examen.

En outre, une dissolution possible de l’Assemblée nationale est envisagée pour la mi-septembre, afin de coïncider avec la fin des deux années de la quatorzième législature, conformément à la Constitution. Des sources proches du nouveau régime suggèrent que cette dissolution aurait pu se produire plus tôt, le 31 juillet, date anniversaire des dernières élections législatives. Le président Faye aurait déjà consulté le Conseil constitutionnel pour déterminer le moment approprié pour cette mesure.

La dissolution de la CNDT, dirigée initialement par Djibo Leyti Ka, ancien ministre socialiste décédé en 2017, représente donc un premier pas significatif dans le processus de réforme des institutions sénégalaises.