Le dimanche 11 août 2024, Paul Kagame a prêté serment pour un nouveau mandat à la tête du Rwanda, confirmant ainsi sa position en tant que leader indéniable du pays depuis la fin du génocide. Réélu début juillet avec un score écrasant de 99,18% des voix, Kagame entame son quatrième mandat, s’engageant une fois de plus à « préserver la paix et la souveraineté nationale » et à « consolider l’unité nationale ».

La cérémonie d’investiture, qui s’est déroulée au Stade Amahoro de Kigali, a réuni 22 chefs d’État africains, témoignant du soutien et de la reconnaissance de ses pairs pour la stabilité qu’il a su instaurer au Rwanda au fil des années. Le président de la Cour suprême, Faustin Ntezilyayo, a supervisé la prestation de serment, marquant le début d’une nouvelle phase de leadership pour Kagame.

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Dans son discours, Paul Kagame a abordé la question cruciale de la paix dans la région des Grands Lacs, soulignant l’engagement du Rwanda à jouer un rôle actif dans la stabilisation de la sous-région. « La paix dans notre région est une priorité pour le Rwanda. Pourtant, elle fait défaut, notamment dans l’est de la RDC. Mais la paix ne peut être instaurée par personne, quelle que soit sa puissance, si la partie la plus directement concernée ne fait pas ce qui est nécessaire », a déclaré le président rwandais, pointant du doigt les défis persistants dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Ce quatrième mandat pour Paul Kagame est perçu par beaucoup comme une continuation de son projet de transformation du Rwanda en un modèle de développement et de stabilité en Afrique. Cependant, il reste des défis, particulièrement les tensions régionales et les critiques sur la gouvernance intérieure. Néanmoins, Kagame semble déterminé à poursuivre sa vision, axée sur l’unité nationale, la sécurité, et un rôle proactif du Rwanda dans les affaires régionales.