L’exclusion de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma du Congrès national africain (ANC) marque une étape significative dans le paysage politique de l’Afrique du Sud. Zuma, après avoir créé un nouveau parti politique, uMkhonto we Sizwe (MK), a réussi à obtenir près de 15% des voix au niveau national lors des récentes élections, faisant du MK le troisième parti du pays. Ce succès a contribué à ce que l’ANC perde sa majorité parlementaire pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 1994.
Face à cette situation, l’ANC a dû former un gouvernement d’unité avec plusieurs partis, dont son principal rival, l’Alliance démocratique. Malgré la direction du MK et sa dénonciation de l’ANC, Zuma a insisté qu’il restait membre de l’ANC, ce qui a conduit à son expulsion après une audience disciplinaire. Le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, a déclaré que Zuma avait été reconnu coupable de « porter atteinte à l’intégrité » de l’ANC en dirigeant un parti rival.
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L’expulsion de Zuma a été vivement critiquée par le parti MK, qui a accusé la commission disciplinaire de l’ANC de se comporter comme un « tribunal kangourou ». Zuma, de son côté, affirme appartenir au « vrai » ANC, opposé à celui dirigé par l’actuel président Cyril Ramaphosa, qui a succédé à Zuma après sa démission en 2018 sur fond d’allégations de corruption. Cette situation souligne les tensions internes et les défis auxquels l’ANC est confronté dans le maintien de son unité et de son influence politique.