Le pipeline reliant le champ pétrolier d’Agadem au Niger au port de Sème au Bénin a une nouvelle fois été la cible d’une attaque. Selon RFI, des individus armés ont attaqué l’oléoduc dans le village de Muntseka, situé à 335 km de Niamey. Ce sont les habitants de Muntseka qui ont alerté les autorités locales suite à cet acte de sabotage.

Le gouvernement nigérien n’a pas encore réagi à cette nouvelle attaque. Ce n’est pas la première fois que le pipeline subit des actes de sabotage. Le mois dernier, une attaque similaire avait été revendiquée par le Front patriotique de libération (FPL), un groupe armé qui exige la libération de Mohamed Bazoum, président renversé par un coup d’État le 26 juillet 2023.

Ces attaques mettent en lumière les défis sécuritaires auxquels est confronté le Niger, en particulier en ce qui concerne la protection des infrastructures stratégiques. La sécurité du pipeline reste une préoccupation majeure pour le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir à Niamey. En plus des tensions internes, les relations entre le Niger et le Bénin sont également mises à rude épreuve, compliquant encore davantage la situation.

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La protection de ce pipeline est cruciale pour les deux pays. Il s’agit d’une infrastructure vitale pour l’exportation du pétrole du Niger vers le marché international via le port de Sème. Toute perturbation de cette voie de transport peut avoir des conséquences économiques significatives pour le Niger, un pays qui cherche à diversifier ses sources de revenus et à renforcer son économie.

Le CNSP doit maintenant faire face à la double tâche de sécuriser cette infrastructure stratégique tout en naviguant dans un paysage politique et sécuritaire complexe. La stabilité de la région dépendra en grande partie de la capacité des autorités nigériennes à répondre efficacement à ces menaces et à assurer la sécurité des infrastructures critiques comme le pipeline Bénin-Niger.