La Cour d’État du Niger a décidé de lever l’immunité de l’ex-président Mohamed Bazoum, ouvrant la voie à un éventuel procès pour celui qui a été renversé lors d’un coup d’État militaire en juillet 2023. Accusé de plusieurs infractions graves, notamment de complot d’attentat à la sécurité et à l’autorité de l’État, crime de trahison, apologie du terrorisme et financement du terrorisme, M. Bazoum fait face à des allégations sévères qui pourraient transformer son statut d’ancien dirigeant en accusé.

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Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, a annoncé vendredi la levée de l’immunité de M. Bazoum. Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum est détenu dans la résidence présidentielle sous des conditions strictes, accompagné de son épouse Hadiza. Les accusations portées contre lui incluent des conversations téléphoniques avec des dirigeants étrangers, notamment le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, sollicitant leur soutien pour une intervention armée lors du coup d’État. Il est également accusé d’avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence.

La décision de la Cour a été suivie d’une déclaration de Me Ould Salem Mohamed, l’un des avocats de M. Bazoum, qui a affirmé que le collectif des avocats allait réagir prochainement. Les avocats de M. Bazoum avaient précédemment dénoncé des entraves à la défense, ce qui avait conduit au report de l’audience à deux reprises.