Le verdict, prononcé le 14 juin, a surpris de nombreux observateurs. La peine infligée à Koulibaly est inférieure aux sept ans requis par le parquet, mais reste sévère. Son avocat, Me Lanciné Diabaté, a dénoncé une décision « fantaisiste, téléguidée et scandaleuse », tandis que Me Christophe Labilé Koné de l’ONG Avocats sans frontières a critiqué une décision « hâtive et prématurée ».
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Immédiatement après sa condamnation, Sadiba Koulibaly a été rétrogradé au grade de colonel et radié de l’armée guinéenne pour « atteinte à la sûreté de l’État, inconduite et désertion ». Cette mesure s’inscrit dans un décret présidentiel qui a également radié une quarantaine d’autres officiers et sous-officiers, principalement de la gendarmerie et de l’armée de terre, également pour des accusations de désertion.
Cette série de radiations et de condamnations reflète une période de turbulences au sein des forces armées guinéennes, marquée par des tensions internes et une répression sévère de l’indiscipline perçue. Les réactions au verdict et aux sanctions qui en découlent soulignent la controverse entourant la gestion des affaires militaires et la gouvernance en Guinée.