Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) se prépare à une action en justice contre Apple, l’accusant d’utiliser des minerais « exploités illégalement » dans ses produits électroniques. Cette décision fait suite à des allégations selon lesquelles Apple aurait acheté des minéraux provenant clandestinement de la RDC vers le Rwanda voisin, où ils auraient été blanchis avant d’être intégrés dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Les avocats congolais, basés à Paris, ont envoyé une mise en demeure à Apple en avril, avertissant que des poursuites judiciaires pourraient être intentées si ces pratiques présumées se poursuivaient. L’avocat William Bourdon a critiqué la réponse d’Apple comme étant « laconique », dénonçant un sentiment de mépris et d’arrogance de la part de l’entreprise américaine.
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À Kinshasa, les avocats du gouvernement se sont réunis pour discuter des prochaines étapes avec le président Félix Tshisekedi. Bourdon a souligné que toutes les options juridiques étaient envisagées, non seulement en France et aux États-Unis, mais également dans d’autres pays à travers le monde.
Les minéraux en question, tels que le tantale, l’étain, le tungstène et l’or, sont essentiels à la production de smartphones et d’autres appareils électroniques. La région des Grands Lacs, riche en ressources minérales, a été en proie à des conflits et à la violence depuis les années 1990, exacerbés par la rébellion du M23 à la fin de 2021.