L’élection présidentielle tant attendue au Tchad, organisée ce lundi 6 mai, semble marquer un tournant majeur dans l’histoire politique du pays. Après le décès du président Idriss Deby Itno et la période de transition qui a suivi, le peuple tchadien aspire à un retour à l’ordre constitutionnel. Cependant, les résultats préliminaires indiquent une tendance claire en faveur du général Mahamat Idriss Deby Itno, président de la transition et candidat à sa propre succession, ce qui pourrait susciter des réactions diverses.
Selon les informations obtenues auprès de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), le général-président dominerait le scrutin avec près de 75% des voix, tandis que son principal rival, le premier ministre Succès Masra, ne recueillerait que près de 12% des suffrages. Cette avance écrasante est attribuée en partie à l’ampleur de la Coalition Tchad Uni, qui compte plus de 200 partis politiques et associations en soutien au président sortant.
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Néanmoins, ces résultats soulèvent des questions quant à l’équité du processus électoral. Certains observateurs politiques critiquent le fait que de nombreux partisans de l’opposition radicale n’ont pas pu participer au vote, ayant été exclus des listes électorales lors du référendum constitutionnel de décembre 2023. Cette exclusion a été perçue comme un désavantage majeur pour les adversaires du général Deby Itno.