Alors que le mandat présidentiel de Nana Akufo-Addo touche à sa fin au Ghana, des nuages sombres planent au-dessus de sa sortie. Le pays, déjà aux prises avec les retombées économiques et sanitaires de la pandémie de Covid-19, est maintenant secoué par des révélations troublantes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre le virus.

Le scandale émerge autour d’allégations de détournement de fonds Covid-19, portant sur environ 250 millions de dollars. Des rapports suggèrent que ces fonds, destinés à des projets de lutte contre la pandémie, auraient été mal utilisés, en particulier dans le cadre de la fumigation des écoles du Ghana, une initiative coûteuse mais mal mise en œuvre selon les enquêtes.

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Martin Kpebu, avocat ghanéen, souligne que la fin du mandat présidentiel ne signifie pas la fin des ennuis pour Nana Akufo-Addo. Selon lui, le président sortant devra rendre des comptes devant les tribunaux une fois son mandat terminé, une perspective accueillie favorablement par ceux qui réclament la responsabilité des dirigeants pour leurs actes.

Les parallèles avec les poursuites judiciaires contre l’ancien président américain Donald Trump ne sont pas ignorés. Martin Kpebu souligne ces similitudes, mettant en exergue l’importance de la reddition de comptes des dirigeants pour leurs décisions et leurs dépenses.

La révélation du scandale est le fruit d’une enquête menée par le journaliste Manasseh, mettant en lumière des irrégularités dans les dépenses de fumigation. Ces révélations ont suscité l’indignation publique et ont renforcé les appels à une enquête approfondie sur la gestion des fonds Covid-19.