La France ne veut pas de l’abandon du Fcfa par les États africains. Elle opte plutôt pour une réforme de cette monnaie. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre des Affaires étrangères de la France Stéphane Séjourné sur France 24 et Radio France internationale, RFI.
Il a également précisé que toute décision de changement n’émane plus de son pays. « Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous ne sommes plus dans la gouvernance, nous n’avons plus de réserves en France pour garantir la monnaie. C’est maintenant aux États africains de décider. Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom, organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des États. Nous voulons bien accompagner ce mouvement. S’il s’agit uniquement du symbole du nom, il peut être changé. S’il s’agit d’une organisation différente de l’organisation monétaire, elle peut de plus être changée », a-t-il indiqué.
Selon les analystes sur le continent, la position du chef de la diplomatie française qui parle de changement de nom ou d’organisation, suppose que Paris n’est pas dans la logique d’un abandon de la devise.
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Le Franc CFA, monnaie commune à 14 pays d’Afrique subsaharienne, suscite depuis des années une controverse persistante. Les critiques portent principalement sur la souveraineté monétaire limitée des pays membres, la dépendance à l’économie européenne et les implications de la conservation de réserves de change en France. La prise de position de Paris intervient dans un contexte où plusieurs pays, notamment le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, envisagent une rupture avec cette monnaie pour des raisons de souveraineté et d’indépendance économique.