Le Premier ministre togolais, Victor Dogbé, a ouvert le 1er Forum d’Investissement de la CEDEAO à Lomé en mettant en avant la nécessité de construire des ponts plutôt que d’ériger des murs, tant sur le plan politique que financier. Plus de 400 participants, parmi lesquels des décideurs, entrepreneurs et bailleurs de fonds, se sont réunis pour discuter de la transformation des économies de la région dans un contexte mondial et régional difficile.
Cet événement survient dans un contexte tendu suite à l’annonce du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO, une décision qui pourrait remettre en question leur participation au capital de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC).
La BIDC, forte de plus de 4 milliards de dollars et ayant financé plus de 200 projets, cherche à mobiliser les investisseurs privés pour répondre aux besoins croissants de la région. L’objectif est de combler un déficit d’investissement estimé à 12 milliards de dollars par an, vital pour soutenir le développement économique des 15 pays membres.
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George Agyekum Donkor, Président de la Banque, a souligné l’importance d’investir dans les économies en développement pour créer une croissance durable, réduire la pauvreté et bâtir un meilleur avenir pour tous.
Pendant deux jours, les discussions se concentreront sur des thèmes tels que la sécurité alimentaire, le développement d’infrastructures durables et l’exploitation de l’économie verte pour lutter contre le chômage des jeunes. Ces sujets représentent des défis majeurs pour l’avenir de la région, qui a vu sa croissance ralentir en 2023, passant de 3,9 % à 3,7 %.
Le Premier ministre togolais a salué cette initiative comme une nouvelle dynamique et s’est engagé à contribuer pleinement au dialogue et à l’action. Il a également souligné l’importance de l’influence du président de la République dans ce processus.