Dans la nuit du 25 au mardi 26 mars 2024, les députés de la sixième législature ont voté en faveur d’une nouvelle constitution au Togo. Cette nouvelle loi fondamentale supprime le vote au suffrage universel pour l’élection présidentielle, au profit d’un congrès composé du Sénat et de l’Assemblée nationale.

La rapidité de la promulgation de cette nouvelle constitution est remarquable, conformément à l’article 102 qui stipule qu’elle doit être promulguée dans les 15 jours suivant son adoption. La présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsègan, a souligné le respect des procédures tout au long du processus d’examen et d’adoption de la proposition de révision de la Constitution.

« Tout au long du processus, nous avons veillé à ce que soient respectées les normes de fond ainsi que de procédure décrite aux articles 40, 65, 82, 92, 94, 110 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est donc à bon droit que la sixième législature a jugé recevable et a procédé à l’étude ainsi qu’à l’adoption de cette proposition de révision de la Constitution. Yawa Djigbodi Tsègan, Présidente de l’Assemblée nationale. »

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Cependant, cette décision a déclenché un vif débat et suscité des controverses au sein de la société civile et de la classe politique togolaise. Alors que certains considèrent cette mesure comme un moyen de renforcer la stabilité politique en évitant les tensions liées aux élections présidentielles, d’autres la critiquent vivement, la qualifiant de recul démocratique et d’atteinte aux droits des citoyens.

La suppression du vote universel pour l’élection présidentielle soulève des inquiétudes quant à l’avenir du processus démocratique au Togo.