Les prochaines élections législatives et régionales au Togo, prévues pour le 13 avril 2024, sont entourées de controverses en raison des montants de cautionnement fixés par le gouvernement. Pour les législatives, le cautionnement s’élève à 500 000 francs CFA, tandis que celui des élections régionales est fixé à 200 000 francs CFA.

L’opposant Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a vivement critiqué cette augmentation, qualifiant le nouveau montant de cautionnement pour les législatives de cette année de « scandaleux ». Il souligne que cette augmentation de 150% par rapport à celle de 2018, fixée à 200 000 francs CFA, est injustifiable au regard de la situation socio-économique des citoyens togolais. Selon lui, cette mesure vise à restreindre le droit de candidature aux élections à une minorité privilégiée, comme l’a affirmé le chef de l’État.

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« Rien ne peut justifier qu’on augmente le cautionnement à 150% au mépris de la situation socio-économique des citoyens togolais. Le but visé étant d’empêcher les Togolais qui le souhaitent d’être candidat en réservant exclusivement ce droit à la minorité pilleuse clairement identifiée par le chef de l’Etat lui-même », a déclaré l’ex-chef de file de l’opposition, ajoutant : « Nous voulons qu’on retourne au cautionnement précédent ».

Malgré ces critiques, l’ANC affirme sa volonté de participer aux élections législatives. Jean-Pierre Fabre a souligné que bien que le gouvernement ait fixé la barre trop haut pour le cautionnement, l’ANC ne compte pas se retirer. Il a lancé un appel de fonds à la population pour surmonter les obstacles financiers et garantir une participation active aux élections, avec l’objectif de remporter la majorité des sièges. La situation politique au Togo reste tendue à l’approche de ces échéances électorales cruciales.