Après des années d’attente, la Police de l’eau est officiellement opérationnelle au Togo. Le ministre en charge de l’eau et de l’hydraulique villageoise, Yark Damehame, a signé un arrêté le 17 janvier dernier, officialisant la création de cette entité.


En effet, il s’agit d’une nouvelle force, mandatée pour rechercher et constater les infractions au Code de l’eau en vigueur depuis 2010. Elle est composée « d’agents et d’officiers de police judiciaire, ainsi que d’agents assermentés des ministères de l’eau, de la santé, de l’environnement, de l’agriculture, des collectivités territoriales, et de personnes mandatées par l’État ». La Police de l’eau jouera un rôle important dans la préservation des ressources hydriques du pays. Son intervention s’étend à l’échelle nationale.


Selon l’arrêté du ministre de l’eau et de l’hydraulique villageoise, les agents auront le pouvoir d’accéder aux propriétés privées, aux puits, aux forages, et à d’autres ouvrages liés à l’eau pour mener des enquêtes et constats. Cet accès sera autorisé en présence ou sur réquisition du procureur de la République, du juge d’instruction, ou de toute autorité judiciaire compétente.


L’arrêté précise également que cette entité a le droit d’accéder aux terrains, édifices, maisons d’habitation, véhicules ou bateaux pour prélever des échantillons, installer des appareils de mesure, procéder à des analyses, ou examiner les lieux où des infractions sont suspectées.


Par ailleurs, elle pourra solliciter l’assistance de la force publique en cas de nécessité. En cas de flagrant délit, elle peut engager des poursuites contre les délinquants. « L’eau destinée à la consommation doit remplir toutes les conditions d’hygiène », a indiqué Yark Damehame, ministre de l’eau et de l’hydraulique villageoise.


Annoncée en octobre 2023, cette initiative désormais opérationnelle a pour but de contrôler l’augmentation du nombre de forages dans le Grand Lomé et d’assurer la qualité de l’eau.