Les journalistes Loic Lawson et Anani Sossou ont comparu devant le Tribunal de Lomé ce mercredi 17 janvier 2024 dans le cadre de leur deuxième audience concernant « l’affaire des 400 millions ». Ces professionnels des médias sont toujours poursuivis dans cette affaire, malgré leurs excuses publiques exigées en décembre dernier.


Le 3 janvier dernier, la partie des journalistes avaient soulevé la question de la non-habilitation et de l’incompétence du tribunal de Lomé à trancher sur cette affaire. Après un débat houleux et sur appel du Conseil des prévenus, le juge en charge de l’affaire a décidé de renvoyer le dossier devant la Cour d’Appel.

Loic Lawson et Anani Sossou font face à des accusations de diffamation de la part du ministre de l’urbanisme, Kodjo Adedze, sur un prétendu vol d’argent dans sa résidence. Ces journalistes sont également poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles et incitation à la révolte. On reproche à ces deux journalistes, d’avoir surestimé la somme d’argent emportée par les voleurs lors du cambriolage de la maison du ministre.


Avec le soutien de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le soutien d’une mission du président de l’Union internationale de la presse francophone (UPF Internationale), les deux journalistes ont bénéficier d’une liberté provisoire le 1er décembre 2023. Cette libération provisoire était également conditionnée à des excuses publiques.


Loic Lawson et Anani Sossou ont également respecté les mesures de leur contrôle judiciaire, bien que leurs passeports restent bloqués. La suite de cette affaire délicate se jouera désormais devant la Cour d’appel.
Pour le journaliste togolais, Ferdinand Ayité, aucun journaliste ne doit être jeté en prison dans l’exercice de sa profession.