La ville de Lagos a connu une pénurie de liquidités pendant les fêtes, malgré les progrès de l’inclusion financière. Les retraits d’argent limités aux distributeurs et les coûts élevés des paiements électroniques ont compliqué la vie quotidienne des Nigérians. Jusqu’à la fin de 2023, les retraits étaient limités à 10 000 nairas, environ 11 $ dans la plupart des distributeurs.
Les alternatives comme les paiements électroniques ou les retraits auprès de terminaux de paiement électronique étaient coûteuses, avec des frais pouvant atteindre 20%. La croissance des paiements numériques est grandement entravée par la mauvaise qualité du réseau et des transactions parfois non finalisées, avec des défis supplémentaires tels que les pourboires exigés dans certaines stations-service.
Bien que la politique d’inclusion financière du Nigéria ait eu des résultats positifs avec 75% de la population ayant accès à des solutions financières, l’utilisation effective reste un défi en raison des coûts associés. Les besoins en espèces restent importants dans une économie où les secteurs non formels dominent, surtout avec l’inflation entraînant une demande accrue de nairas pour les produits de base.
Dans ce contexte, des entreprises comme Opay ont prospéré dans le secteur des paiements numériques, levant jusqu’à 570 millions $ et dominant le marché. Cependant, la concurrence émerge avec 84 nouvelles entreprises, dont Palmpay, qui a mobilisé 140 millions $.
Ce cas met en lumière la nécessité d’harmoniser les politiques publiques, l’innovation technologique et la prise en compte des populations vulnérables pour une inclusion financière réussie. Il est crucial d’assurer un accès équitable à des services essentiels, de développer des infrastructures adaptées et de fournir une formation numérique, afin d’éviter une détérioration des inégalités sociales dans ce contexte de transition vers les paiements numériques.