Le Syndicat national des banques et des établissements financiers du Mali (SYNABEF) a décrété une grève générale de trois jours, du jeudi 6 juin au samedi 8 juin, sur l’ensemble du territoire national. Cette décision fait suite à l’incarcération, mercredi 5 juin, du Secrétaire Général du SYNABEF, Hamadoun Bah, après une plainte déposée par un syndicaliste opposé à la direction actuelle du syndicat.
Depuis son entrée en fonction, Hamadoun Bah a été au cœur de nombreuses controverses, notamment en raison des fréquents mouvements de grève et des protestations qu’il a initiés pour défendre les droits syndicaux. Son emprisonnement a été le catalyseur de cette nouvelle grève, qui survient dans un contexte économique déjà tendu pour le Mali, avec l’approche de la fête de Tabaski, une période marquée par des dépenses accrues pour de nombreuses familles.
Lire aussi : Le Bénin lève les restrictions sur le pétrole Nigérien
La grève des banques aggrave une situation déjà critique. De nombreux salariés n’ont pas encore perçu leurs salaires mensuels, et les banques, confrontées à une pénurie de liquidités, peinent à alimenter les guichets automatiques. Les conséquences de cette grève risquent donc d’amplifier les difficultés économiques des citoyens maliens en cette période sensible.
Les partisans de M. Bah sont déterminés à maintenir la grève jusqu’à la libération immédiate de leur leader et l’abandon des poursuites à son encontre. Des voix au sein du syndicat ont même réclamé des mesures plus radicales, comme la radiation du juge ayant ordonné l’incarcération de M. Bah.