Ce 07 novembre 2023, l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) a délivré un message à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) concernant le découpage électoral à quelques mois des prochaines élections législatives au Togo. A travers une lettre signée par la vice-présidente du parti orange, Maître AMEGANVI Manavi Isabelle, l’ANC exige la correction du découpage électorale actuel en mettant en exergue les disparités démographiques.
Dénonçant une violation manifeste de la constitution togolaise et des normes internationales, l’État togolais, selon l’ANC, crée et maintient des inégalités entre les citoyens. Les leaders du parti fustigent « sans ambages, le caractère discriminatoire, régionaliste, voire ségrégationniste de ce découpage qui fait penser aux bantoustans créés du temps de l’apartheid en Afrique du Sud, pour institutionnaliser l’inégalité des droits entre les hommes » peut-on lire.
A travers cette lettre le parti politique demande à la CNDH de constater ces violations graves et d’exiger une réparation immédiate. L’ANC réclame une correction du découpage électoral en se basant sur le poids démographique de chaque région et circonscription électorale.
Selon le parti politique, il s’agit de rétablir les citoyens dans leurs droits tels que garantis par la constitution togolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme, auxquels le Togo est parti. Ainsi il appelle à une intervention urgente pour restaurer l’équité et la légitimité dans le processus électoral du Togo.
Au micro de VOA Afrique en novembre dernier le président du partie Jean Pierre Fabre, avait aussi dénoncé la disparité démographique entre les différentes régions du pays. « En vérité, quand on regarde le quotient représentatif, un député dans la région maritime représente 141 000 personnes, dans les plateaux, un député représente simplement 65 000 personnes vous prenez la région de la Kara, 57 000. Ça fait environ le tiers » a-t-il déclaré