Le Qatar est de nouveau accusé de financer le terrorisme au Sahel et plus précisément au Mali. Selon une lettre qui a fuité, le gouvernement qatari aurait versé la somme de 15 millions de dollars aux mouvements islamistes du nord du Mali et à une entité du Sahel.

Ce document, est selon le média I24 news, c’est le premier document impliquant directement l’émir du Qatar dans le financement du terrorisme. La lettre en question aurait été envoyée par Youssef Hussein Kamal, alors ministre de l’économie et des finances du Qatar, au directeur du bureau de l’émir du Qatar.« Je souhaite me référer à la lettre de Votre Excellence (da-49-2011) du Le 4 avril 2011, qui comprend les instructions estimées de Son Altesse l’Émir du pays, concernant l’envoi d’un soutien monétaire urgent aux mouvements d’opposition islamique du nord du Mali et à l’organisation du Sahel et du Sahara d’un montant de 15 $ US. million.

Cette somme doit être distribuée à la connaissance des services de sécurité de l’État, représentés par M. Abdullah bin Hamad Al-Nue’eimi, dans le cadre de la section du soutien humanitaire. Je souhaite informer Votre Excellence que dans le cadre de la mise en œuvre des directives estimées, la somme du soutien en espèces, d’un montant de 15 millions de dollars américains, a été remise au service de sécurité de l’État représenté par M. Abdullah bin Hamad. Al-Nue’eimi. » pouvait-on lire dans la lettre.

Selon un article publié par I24 news sur son site, cette lettre aurait été traduite et publiée par l’Institut de recherche sur les médias du Moyen-Orient (MEMRI), basé à Washington D.C. le 29 novembre avec pour mention « Secret et urgent ».

« Ce document est plus important que les autres dans la mesure où pour la première fois nous avons la preuve que l’Emir est directement impliqué dans le financement du terrorisme. Il a personnellement donné l’ordre de verser de l’argent à des personnes sur lesquelles il n’a aucun contrôle. Ce financement a déstabilisé l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest pour satisfaire et provoquer une vague migratoire sans précédent. » a laissé entendre Marc Eichinger, un ancien agent des renseignements français.