Le Togo réaffirme son engagement en faveur des droits de l’enfant à travers une démarche concertée visant à intégrer leurs besoins dans les décisions politiques et budgétaires. Une journée d’échange organisée le 16 juin 2025 à l’Assemblée nationale a permis de faire le point sur les progrès réalisés depuis 2010 et de définir les priorités pour garantir une meilleure protection et épanouissement des enfants togolais.
Un dialogue renforcé entre enfants et pouvoirs publics
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Journée de l’enfant africain et a été organisée en partenariat avec le ministère de l’Action sociale, l’Unicef et d’autres acteurs engagés. Elle avait pour objectif principal de favoriser un dialogue direct entre les enfants et les responsables politiques, afin de mieux comprendre leurs attentes et de les intégrer dans les politiques publiques.
Le président de l’Assemblée nationale, Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, a souligné l’importance de cet exercice démocratique. Il a rappelé que le Parlement togolais s’engage à faire des droits de l’enfant une priorité dans l’élaboration des lois et dans les arbitrages budgétaires. « Lorsqu’une loi vise la protection de l’enfant, nous veillons à ce qu’elle soit effectivement appliquée sur le terrain », a-t-il affirmé, témoignant ainsi de la volonté politique de traduire les engagements en actions concrètes.
Une budgétisation sensible aux droits de l’enfant
Le Togo consacre aujourd’hui 16,29 % de son budget national au secteur de l’éducation, un taux conforme aux recommandations internationales qui préconisent une enveloppe comprise entre 15 % et 20 %. Cette allocation témoigne d’une prise en compte accrue des besoins des enfants dans la planification financière de l’État.
Erinna Corinne Dia, représentante résidente de l’Unicef, a salué cette évolution positive. Elle a également relevé l’intégration progressive des droits de l’enfant dans les stratégies nationales, notamment à travers la feuille de route gouvernementale. Cette dernière vise à promouvoir une éducation de qualité, une couverture santé universelle et une protection renforcée contre les violences, autant d’éléments essentiels pour assurer le bien-être et le développement harmonieux des enfants.
Des propositions concrètes pour un avenir meilleur
À l’issue des échanges, un document de plaidoyer a été remis solennellement à l’Assemblée nationale. Fruit des réflexions menées avec les enfants eux-mêmes, ce texte contient plusieurs recommandations visant à améliorer la budgétisation en fonction des besoins réels des enfants.
Parmi les propositions phares figure la création d’un parlement des enfants, un espace dédié à leur représentation et à la prise en compte de leurs voix dans le processus décisionnel. Ce projet ambitionne de renforcer leur participation citoyenne et de faire des enfants des acteurs à part entière du développement national.