Le gouvernement togolais a décidé de suspendre temporairement la délivrance de nouveaux permis de prospection et de recherche minière sur l’ensemble du territoire national. Cette décision, officialisée par un arrêté récent, s’inscrit dans le cadre de la relecture en cours du Code minier, avec l’objectif affiché de refonder le secteur autour de principes de durabilité, de transparence et d’inclusion.
Présentée comme une « pause stratégique », cette mesure entend marquer un tournant dans la gouvernance des ressources naturelles du pays. Le gouvernement souhaite ainsi prendre le temps de repenser les règles du jeu, afin d’instaurer un cadre juridique plus rigoureux, mieux adapté aux défis économiques, sociaux et environnementaux actuels.
L’arrêté précise que cette suspension concerne toutes les substances minérales, à l’exception notable des matériaux de construction et des minéraux industriels, qui demeurent soumis au régime habituel. Il s’agit donc d’un gel partiel mais significatif, destiné à éviter toute ruée spéculative sur les ressources du sous-sol togolais avant l’entrée en vigueur du nouveau texte.
Cette initiative s’appuie sur une série de textes fondamentaux, dont la récente Constitution du 6 mai 2024 et les lois encadrant déjà le secteur. En attendant la promulgation du nouveau Code minier, annoncée pour une date ultérieure, la supervision de l’application de cette mesure a été confiée au directeur général des mines et de la géologie.
Avec cette décision, les autorités togolaises entendent poser les jalons d’un secteur minier plus équitable, plus responsable et tourné vers l’intérêt national. Reste à savoir si cette pause préparera efficacement le terrain pour une meilleure redistribution des richesses minières.
