Le Togo pourrait amorcer une nouvelle ère politique avec l’annonce d’une possible ouverture du prochain gouvernement à des figures de l’opposition. Invitée ce dimanche sur les ondes d’une radio privée, Myriam Dossou d’Almeida, vice-présidente de l’Assemblée nationale et membre influente du parti présidentiel Union pour la République (UNIR), a évoqué la volonté du chef de l’État, Faure Gnassingbé, de constituer une équipe inclusive, au-delà des appartenances partisanes.

Selon elle, cette démarche ne constitue pas une rupture, mais s’inscrit dans la continuité. « Il y en a toujours eu, ne l’oubliez pas », a-t-elle rappelé, faisant référence à la présence régulière de personnalités issues de l’opposition dans les gouvernements successifs depuis 2005. Elle y voit un signe d’ouverture et de pragmatisme.

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Mais cette main tendue se heurte souvent à des résistances internes. L’opposition, bien que sollicitée, reste divisée sur la question. Ceux qui franchissent le pas sont régulièrement marginalisés par leur propre camp. Un paradoxe qui freine l’instauration d’un exécutif véritablement pluraliste.

Myriam Dossou d’Almeida a également élargi l’appel aux indépendants et à toute personne compétente, affirmant que l’écoute des avis divergents est un atout du parti présidentiel. Ce futur gouvernement, premier de la Cinquième République proclamée en mai 2024, aura pour mission de consolider les réformes, améliorer le quotidien des Togolais et préserver la paix sociale.

Toutefois, la vice-présidente prévient contre tout excès d’optimisme. « Il n’y aura pas de baguette magique », a-t-elle affirmé, appelant à une vision à long terme axée sur l’éducation, la formation et l’autonomisation des citoyens.

Un tournant peut-être, à condition que l’appel au dialogue trouve un véritable écho.