À peine élu, le pape Léon XIV fait déjà face à une controverse embarrassante. Anciennement connu sous le nom de Robert Francis Prevost, le premier pape américain de l’histoire se retrouve au cœur d’interrogations liées à sa gestion passée de deux affaires d’abus sexuels. Ces faits, survenus respectivement aux États-Unis et au Pérou, refont surface alors que l’Église espérait ouvrir un nouveau chapitre de son histoire.

À Chicago, dans les années 1999-2001, alors qu’il était provincial de la congrégation augustinienne, Prevost aurait permis à un prêtre reconnu coupable d’abus sur mineurs de résider près d’une école primaire tout en exerçant ses fonctions. Une décision controversée, bien que ses défenseurs affirment qu’il n’en était pas l’initiateur et qu’il n’a jamais autorisé une telle situation en connaissance de cause.

Au Pérou, dans le diocèse de Chiclayo, qu’il a dirigé avant sa nomination à Rome, de nouvelles accusations viennent troubler son image. Deux prêtres, soupçonnés d’agressions sexuelles sur mineures, auraient été insuffisamment inquiétés selon certains témoins. Là encore, ses soutiens évoquent une enquête canonique ouverte dans les règles, avec un engagement personnel de Prevost auprès des victimes.

Le Vatican, pour l’heure, garde le silence. Mais dans une institution fragilisée par des décennies de scandales, ces allégations, même indirectes, risquent de ternir le début du pontificat. Si la présomption d’innocence reste de mise, la pression médiatique et les attentes en matière de transparence risquent de peser lourdement sur les premiers pas du nouveau souverain pontife. La confiance des fidèles est à reconstruire, et le temps jouera un rôle décisif.