Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) a tiré la sonnette d’alarme face à la multiplication de formations non autorisées se réclamant de son programme. Dans un communiqué officiel publié cette semaine, l’institution a dénoncé les agissements de certaines personnes ou associations organisant illégalement des sessions d’information sur ses produits financiers.
« Ces formations ne sont ni reconnues, ni validées par le FNFI », précise l’organisme, qui rappelle que seules les équipes du Fonds, les agents des institutions de microfinance partenaires (PSF), ainsi que les membres de la Fédération des Bénéficiaires des Services Financiers (FEBESEF) sont habilités à animer les séances. Celles-ci sont entièrement gratuites et soumises à une inscription préalable, souligne encore le communiqué.
La population est donc appelée à la plus grande vigilance. Le FNFI recommande de se rapprocher exclusivement de ses partenaires agréés ou des bureaux préfectoraux et régionaux de la FEBESEF pour toute information fiable. En parallèle, l’institution indique qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces initiatives illégales, susceptibles de nuire à sa crédibilité et à la sécurité financière des citoyens.
Depuis sa création en 2014, le FNFI joue un rôle central dans la lutte contre l’exclusion financière au Togo. En dix ans d’activités, ce mécanisme a permis d’octroyer 113,55 milliards FCFA à environ 1,9 million de bénéficiaires, selon les données actualisées à fin janvier 2025.
En ciblant les populations vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes en milieu rural, le FNFI s’affirme comme un levier de développement économique et social. Mais face aux dérives actuelles, la prudence s’impose pour préserver l’intégrité du dispositif.