Après un mois de travaux, la session inaugurale du premier Sénat togolais a pris fin avec l’élection de Barry Moussa Barqué comme président de cette nouvelle institution. Cette nomination n’a pas surpris, étant donné son statut de figure influente dans la politique togolaise et son rôle de conseiller spécial du président Faure Gnassingbé depuis plusieurs années.

Barqué, qui a succédé à Koudjolou Dogo, assurait jusqu’alors la fonction de Grand Chancelier des Ordres Nationaux. Il sera soutenu par un bureau de neuf membres, composé de trois vice-présidents, deux questeurs et trois secrétaires parlementaires. Ce bureau est censé représenter les diverses composantes de la société togolaise.

La création du Sénat fait partie d’une réforme constitutionnelle adoptée en avril 2024, qui transforme le Togo en une République parlementaire. Cette réforme reste contestée par une partie de l’opposition et de la société civile. Les sénateurs ont également adopté le règlement intérieur de cette nouvelle institution.

Les 61 sénateurs se réuniront pour leur première session ordinaire le 3 avril, quelques jours après celle des députés de la première législature de la 5e République. Le rôle du Sénat sera crucial dans le nouvel équilibre institutionnel du pays, bien que des questions subsistent sur son indépendance par rapport à l’Assemblée nationale, dominée par le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR).

La présidence de Barry Moussa Barqué sera étroitement surveillée par l’opposition, qui craint que le Sénat ne devienne une institution plus symbolique qu’influente. Cette élection marque une étape importante dans l’évolution institutionnelle du Togo, avec des implications significatives pour la gouvernance et la stabilité politique du pays.