Le Togo et le Cambodge ont franchi une étape décisive dans leurs relations diplomatiques avec la signature d’un accord d’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. Cet acte, scellé le 19 mars 2025 à Phnom Penh lors d’une visite officielle du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, marque un tournant dans la coopération entre les deux nations.

Faciliter les échanges et renforcer la coopération


Cette mesure, bien que limitée aux titulaires de passeports officiels, vise à dynamiser les échanges politiques, économiques et culturels entre le Togo et le Cambodge. Les deux pays, liés depuis 15 ans par des relations diplomatiques, entendent approfondir leur partenariat via un mémorandum d’entente sur des consultations politiques régulières.

Un cadre élargi pour la coopération


Au-delà des visas, les discussions ont porté sur des secteurs clés : commerce, investissements et gouvernance. Le Togo, attiré par le modèle économique cambodgien – caractérisé par une ouverture aux investisseurs étrangers –, espère tirer parti de cette dynamique pour diversifier ses partenariats. Le Cambodge, quant à lui, cherche à renforcer son influence en Afrique, un continent de plus en plus stratégique dans les équilibres géopolitiques mondiaux.

Une diplomatie togolaise en mouvement


Cette initiative s’inscrit dans une stratégie diplomatique offensive du Togo, visant à multiplier les alliances au-delà des relations traditionnelles. En s’appuyant sur des pays comme le Cambodge, Lomé cherche à accroître sa visibilité internationale et à développer des réseaux économiques alternatifs.

Perspectives économiques et géopolitiques


Le Cambodge pourrait devenir une porte d’entrée vers l’Asie pour les opérateurs togolais, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie ou des infrastructures. À l’inverse, le Togo offre au Cambodge un accès aux marchés ouest-africains, dans un contexte où l’Afrique attire de plus en plus d’acteurs asiatiques.

Conclusion
Cet accord symbolise une volonté commune de renforcer la coopération Sud-Sud, combinant pragmatisme économique et ambition géopolitique. Si les effets concrets restent à mesurer, il ouvre des perspectives prometteuses pour les deux nations, dans un monde où les alliances non traditionnelles redessinent les cartes de l’influence internationale.