Au Togo, les relations sexuelles avec des élèves ou apprenties sont désormais sévèrement réprimées par la loi. Adoptée en décembre 2022, la loi n°2022-020 protège les apprenants contre les violences à caractère sexuel, avec des sanctions dissuasives pour les auteurs de grossesses non consenties.
Un cadre juridique renforcé
L’article 19 de cette loi prévoit une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende de 1 à 5 millions de francs CFA pour quiconque enceinte une apprenante régulièrement inscrite. Les sanctions sont doublées si la victime a moins de 16 ans, même en cas de consentement supposé. Cette disposition souligne la vulnérabilité des mineures face aux abus d’autorité, notamment dans les établissements scolaires ou centres de formation.
Lire aussi : Togo : La LCT réclame la réintégration des 43 élèves exclus
Des mesures concrètes et controversées
Récemment, 43 élèves ont été exclus dans la région des Plateaux-Ouest pour avoir enceinté leurs camarades, suscitant des débats sur la rigueur de ces sanctions. Si certains jugent ces mesures trop sévères, elles s’inscrivent dans une logique de protection des droits des apprenants, souvent victimes de violences silencieuses.
Un combat collectif pour l’éducation
La loi vise à garantir un environnement scolaire sûr, conformément à l’article 35 de la Constitution togolaise. En 2020-2021, 1 747 grossesses ont été enregistrées en milieu scolaire, un chiffre alarmant qui justifie ces mesures. L’observatoire national créé pour suivre ces violences et l’accompagnement des victimes complètent ce dispositif.
Au-delà des sanctions, cette loi rappelle que la protection des apprenants relève d’une responsabilité collective. En criminalisant les abus, le Togo affirme son engagement pour une éducation équitable et sécurisée, où chaque élève peut se concentrer sur ses études sans crainte.