La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a rappelé récemment que tout billet ou pièce en circulation, même altéré ou usé, demeure un moyen de paiement légal. Refuser ces moyens constitue une infraction punie par la loi, comme l’a souligné Eco & Finances. Ce rappel intervient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre commerçants et consommateurs, dues au rejet fréquent des billets dégradés.
La BCEAO insiste sur le fait que seul l’institut bancaire est habilité à retirer ou remplacer les billets et pièces en circulation. Les commerçants ou particuliers n’ont pas le droit de refuser ces moyens de paiement. Cette pratique illégale engendre des risques financiers et juridiques, tout en créant un climat de méfiance dans les relations commerciales. Certains citoyens se retrouvent ainsi dans l’incapacité de réaliser leurs transactions, ce qui peut entraîner des pertes économiques significatives.
Pour pallier ces difficultés, la BCEAO recommande aux détenteurs de billets ou pièces détériorés de les échanger dans les agences des banques commerciales agréées. Ces établissements sont habilités à effectuer le remplacement selon les critères définis par la BCEAO. En cas de refus injustifié d’une transaction, les consommateurs sont invités à signaler l’infraction aux autorités compétentes pour garantir le respect de leurs droits.
Ce rappel s’inscrit dans la mission fondamentale de la BCEAO, qui vise à assurer la sécurité et la stabilité du système monétaire au sein des États membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). En promouvant l’utilisation légitime des billets et pièces, même dégradés, l’institution protège les échanges commerciaux et renforce la confiance dans le système bancaire régional.
