Le paysage politique togolais franchit une nouvelle étape avec l’installation complète du Sénat, la deuxième chambre du parlement. Composé de 61 membres, il est le fruit d’une double désignation : 41 sénateurs élus et 20 autres nommés par le président de la République.

Les résultats des sénatoriales ont confirmé l’hégémonie du parti Union pour la République (UNIR), qui s’adjuge une majorité écrasante. Avec 34 sièges, il représente plus de 80 % de l’hémicycle, reléguant les autres formations à un rôle marginal. Le parti BATIR décroche deux sièges, tandis que l’UFC, CLE, LTA et ADDI se contentent d’un sénateur chacun. Un indépendant complète cette mosaïque politique.

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L’UNIR, en s’octroyant un tel avantage, renforce son influence dans les instances législatives et s’assure une large marge de manœuvre pour impulser les réformes souhaitées par l’exécutif. Ce Sénat nouvellement constitué jouera un rôle clé dans le processus législatif, notamment en matière de validation des lois votées par l’Assemblée nationale et de contrôle des politiques publiques.

Toutefois, cette suprématie d’un parti unique interroge sur l’équilibre démocratique du pays. Avec une opposition quasi-absente de cette chambre, le débat politique risque de manquer de diversité. Reste à voir comment cette nouvelle institution s’intégrera dans le paysage institutionnel et quel impact elle aura sur la gouvernance du Togo.