La récente nomination du colonel Ouro-Koura Agadazi en tant qu’ambassadeur du Togo en France ne cesse d’alimenter les débats, notamment au sein de la diaspora togolaise. Ancien ministre de l’Agriculture, il se retrouve aujourd’hui au cœur de vives accusations liées à son passé politique. Face aux critiques, il a tenu à réagir avec fermeté.

Dans une déclaration relayée par « Le Nouveau Reporter », le diplomate a directement pointé du doigt Raphaël Gbadoé et Ferdinand Ayité, qu’il accuse de propager des allégations infondées destinées à nuire à sa réputation. Selon lui, ces accusations, liées à des épisodes de répression de manifestations à Lomé et Sokodé, ne reposent sur aucune preuve tangible. Il appelle ainsi à un examen rigoureux des faits afin de démêler le vrai du faux.

Dans cette affaire, l’ambassadeur s’en prend également à Radio France Internationale (RFI), reprochant à la chaîne d’avoir relayé ces accusations sans vérification préalable. Il dénonce une attitude peu professionnelle qui, selon lui, participe à la propagation de désinformations et à l’exacerbation des tensions.

Concernant la polémique sur ses propos qualifiant le Parti National Panafricain (PNP) de « djihadiste », Agadazi assume pleinement ses déclarations. Il affirme que celles-ci s’inscrivent dans un contexte précis : l’attaque de sa résidence en 2017, au cours de laquelle deux militaires ont été assassinés de manière qu’il assimile à des pratiques djihadistes.

Désormais en poste, Ouro-Koura Agadazi entend concentrer ses efforts sur le renforcement des relations entre le Togo et la France. Il appelle les médias à plus de rigueur dans le traitement de l’information afin d’éviter d’attiser des tensions inutiles. Sa nomination, loin d’apaiser les esprits, continue toutefois de diviser l’opinion publique.