Près de dix mois après les élections législatives et régionales d’avril 2024, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) s’insurge contre le gouvernement togolais pour le non-paiement des indemnités dues à ses délégués. Dans un communiqué, la coalition souligne que cette situation constitue une violation manifeste des dispositions du Code électoral, qui stipule clairement que l’État doit prendre en charge les délégués des partis ayant obtenu au moins 2 % des suffrages.


L’article 84 de la loi n°2024-001, en vigueur depuis le 25 janvier 2024, a été conçu pour garantir une surveillance équitable des élections. En conséquence, la DMP avait désigné des délégués pour représenter ses candidats dans les bureaux de vote, s’attendant à un soutien financier de l’État. Cependant, face à l’absence de ces fonds, la coalition a dû avancer des frais pour le transport et les repas de ses représentants. Malgré plusieurs relances, dont une lettre envoyée en janvier 2025 restée sans réponse, le gouvernement n’a pas honoré ses engagements.


La DMP interprète ce silence prolongé comme une stratégie délibérée visant à affaiblir sa position tant financière que politique. Selon elle, ce refus de paiement pourrait semer le doute sur l’intégrité de ses candidats et laisser entendre qu’il y a eu détournement de fonds. La coalition appelle donc ses délégués à faire preuve de patience tout en exhortant le gouvernement à respecter ses obligations légales.


Dans un contexte où de nouvelles échéances électorales se profilent, la DMP met en garde l’opinion publique nationale et internationale contre cette pratique jugée inacceptable. Cet incident renforce les critiques récurrentes sur la transparence électorale au Togo et souligne les tensions croissantes entre le régime en place et l’opposition.