La décision est tombée comme un couperet. Le vendredi 24 janvier 2025, Marco Rubio, Secrétaire d’État américain, a annoncé la suspension temporaire de l’aide étrangère des États-Unis pour une durée de 90 jours. Parmi les pays concernés figure le Togo, qui voit ainsi plusieurs projets cruciaux mis en pause, en attendant une révision stratégique conforme aux nouvelles priorités de l’administration Trump.

Cette suspension frappe de plein fouet des initiatives essentielles, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures. De nombreux programmes en partenariat avec l’ambassade américaine à Lomé sont désormais à l’arrêt, menaçant l’aboutissement d’actions clés pour le développement du pays. « Nous étions en phase finale d’un projet de modernisation des infrastructures scolaires en zone rurale. Aujourd’hui, nous devons tout suspendre, en attendant plus de clarté », confie un responsable d’ONG sous couvert d’anonymat.

Alors que certains pays comme Israël et l’Égypte échappent à cette mesure, le Togo se retrouve parmi les nations mises de côté, signe d’un réalignement géopolitique américain. « Cette décision montre clairement que Washington revoit ses priorités et réoriente son engagement vers des alliés stratégiques », analyse un expert en relations internationales.

Au-delà du Togo, cette suspension inquiète plusieurs États africains, qui s’interrogent sur l’avenir de leur coopération avec les États-Unis. Si les 90 jours annoncés peuvent sembler temporaires, cette crise soulève une question de fond : comment réduire la dépendance aux aides extérieures et renforcer l’autonomie des pays concernés ? Un défi majeur que les autorités togolaises devront rapidement relever.