La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié ce vendredi la liste provisoire des candidats en lice pour les élections sénatoriales, prévues le 15 février 2025. Ce scrutin marquera une étape historique dans l’installation du Sénat, institution clé de la Ve République togolaise.
14 partis politiques et 12 listes indépendantes en compétition
Au total, 14 formations politiques s’affronteront pour les 41 sièges à pourvoir, dont les partis majeurs tels que l’Union pour la République (UNIR), le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), et l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI). En parallèle, 12 listes indépendantes se sont positionnées, avec des noms originaux comme « Dame-Nature », « Les 2 bisons », ou encore « Les Écologistes ».
Initialement prévues pour le 2 février, ces élections ont été reportées au 15 février par décret présidentiel pour permettre une meilleure préparation des acteurs politiques. La campagne électorale débutera officiellement le 30 janvier à minuit et s’achèvera le 13 février à 23h59.
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Un scrutin controversé
Malgré la diversité des candidats, ces élections ne font pas l’unanimité. Plusieurs partis d’opposition de premier plan, tels que l’ANC de Jean-Pierre Fabre, les FDR de Me Dodji Apévon, et la DMP coordonnée par Brigitte Adjamagbo-Johnson, ont choisi de boycotter le processus, dénonçant un cadre électoral qu’ils jugent biaisé. Ce désaccord reflète les divisions persistantes au sein de l’opposition togolaise, partagée entre participation et rejet des institutions dominées par le parti UNIR.
Un Sénat au cœur des réformes institutionnelles
La création du Sénat découle de la réforme constitutionnelle de mai 2024, marquant le passage vers un régime parlementaire. Le Sénat jouera un rôle déterminant dans le processus législatif, tout en participant à l’élection d’un président de la République à fonction symbolique, laissant le pouvoir exécutif au président du Conseil, issu du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.
Ces élections, bien que controversées, constituent une avancée notable dans le cadre des réformes institutionnelles du Togo, reflétant à la fois des progrès démocratiques et des défis politiques à surmonter.