L’annonce par le gouvernement togolais de la tenue des premières élections sénatoriales, fixées au 2 février 2025, a provoqué une réaction virulente de la Dynamique pour la Majorité Populaire (DMP). Dans une déclaration officielle rendue publique le 12 décembre 2024, la DMP rejette catégoriquement ces élections, les qualifiant de nouvelle étape d’un « coup d’État constitutionnel » en cours.

Selon ce collectif, les sénatoriales, basées sur un suffrage indirect impliquant un corps électoral restreint de grands électeurs, illustrent une stratégie du régime RP/Unir pour consolider les institutions de la 5ᵉ République. Cette dernière, adoptée en mai 2024 contre la volonté populaire, est perçue comme une atteinte grave à la souveraineté nationale.

La DMP pointe également du doigt l’illégitimité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), accusée de ne pas refléter la composition actuelle de l’Assemblée nationale, en violation du code électoral. À cela s’ajoute, selon la DMP, le contrôle systématique des grands électeurs par le régime en place, garantissant une domination totale sur la future chambre sénatoriale.

Dans un contexte de crise économique et sociale aiguë, la DMP considère que la création d’un Sénat constitue un gaspillage des ressources publiques. Elle rappelle que cette nouvelle chambre, perçue comme inutile, ne fera qu’aggraver la précarité des finances publiques.

Appelant les citoyens à rester vigilants, la DMP réitère son engagement pour la restauration de la Constitution de 1992, seule garante de la souveraineté populaire. Elle exhorte les Togolais à poursuivre la lutte pour leurs droits fondamentaux, notamment le retour à une élection présidentielle directe.

Pour la DMP, participer à ces élections sénatoriales serait une trahison envers le peuple. Elle conclut avec force : « En démocratie, seul le peuple est souverain. »