L’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a récemment révélé des irrégularités préoccupantes dans la gestion des marchés publics au Togo, mettant en lumière des pratiques contraires à la transparence et à l’intégrité des processus de passation. Selon son rapport publié, de nombreuses autorités contractantes ont omis d’intégrer leurs projets dans le Plan prévisionnel de passation annuel (PPPM), une exigence essentielle pour assurer une planification et un contrôle adéquats des dépenses publiques. Cette négligence a été observée depuis 2013, avec des violations répétées des règles d’ouverture des offres, compromettant ainsi l’équité des procédures.

Parmi les pratiques inacceptables identifiées par l’ARCOP, on retrouve le trafic d’influence, le favoritisme dans l’attribution des marchés, ainsi que l’abus de fonction par certaines autorités contractantes. Ces dérives sapent la crédibilité du système de commande publique et alimentent la méfiance des citoyens à l’égard des institutions publiques.

Face à ces manquements, l’ARCOP a opté pour une approche pédagogique, en invitant les responsables à corriger leurs pratiques. Toutefois, l’Autorité a prévenu que des sanctions pourraient être appliquées, telles que la publication des noms des contrevenants ou la transmission des dossiers à la justice pour des poursuites judiciaires. L’objectif est de garantir une gestion plus rigoureuse et transparente des marchés publics, afin de restaurer la confiance des citoyens et de maximiser l’utilisation des fonds publics.

Le rapport met également en évidence l’urgence d’une réforme profonde du système de commande publique. L’ARCOP a réaffirmé sa volonté d’accompagner les autorités contractantes dans ce processus, tout en restant ferme sur l’importance de respecter les règles. Selon l’Autorité, l’avenir des marchés publics au Togo dépendra de l’engagement collectif à instaurer un système équitable, transparent et juste.