L’ex-directeur général de la Senelec et ancien ministre de l’Énergie sous le président Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, a été interpellé le 22 novembre 2024 à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Dakar, à son retour d’un voyage. Placé en garde à vue par la Section de Recherches de la gendarmerie, son arrestation a immédiatement suscité des interrogations.

Des Soupçons Liés au Projet de la Centrale du Cap des Biches

Bien que les détails exacts de l’interpellation demeurent flous, des sources proches de l’enquête évoquent une possible connexion avec le projet de la centrale électrique du Cap des Biches, un projet énergétique majeur auquel Samuel Sarr est associé. Ce projet, qui vise à alimenter le Sénégal en électricité via une centrale au gaz, est un projet 100 % sénégalais, soutenu par des acteurs comme Arouna Dia, Abdoulaye Dia (Senico), Moustapha Ndiaye et Khadim Ba (Locafrique).

Des Accusations de Mauvaise Gestion Financière

Malgré l’achèvement presque complet des travaux de la centrale, son entrée en service a été retardée en raison de la pénurie de gaz naturel nécessaire à son fonctionnement. De plus, des plaintes ont été déposées contre certains des acteurs du projet, accusant notamment Samuel Sarr de mauvaise gestion financière. Ces accusations risquent de peser lourdement sur l’avenir du projet et sur sa mise en service, déjà retardée depuis plusieurs mois.

Cette arrestation pourrait avoir des conséquences considérables sur la centrale du Cap des Biches et ralentir davantage l’avancement de ce projet stratégique pour le Sénégal. Récemment, les responsables du projet étaient en déplacement à Dubaï pour rencontrer des partenaires potentiels, ce qui suggère que l’issue de l’enquête pourrait influencer des décisions cruciales pour l’avenir énergétique du pays.

Ainsi, l’interpellation de Samuel Sarr intervient à un moment clé pour le secteur de l’énergie au Sénégal, où les retards dans les projets énergétiques sont de plus en plus préoccupants pour le développement économique du pays.